Braden Holtby, gardien de la NLH ayant contribué aux succès des Capitals de Washington, signe un contrat avec les Canucks de Vancouver. Afin de bien commencer sa relation avec les fans de l’équipe, il décide de se faire faire un casque faisant écho à l’art des peuples amérindiens de la Colombie-Britannique.
Quelques jours plus tard, Holty est forcé de s’excuser pour ses « délits » d’appropriation culturelle, le design ayant été fait par un artiste suédois.
Voir ici pour l’histoire et le casque
Un des grands problèmes avec le concept d’appropriation culturelle c’est que dans son design elle vise à diviser. Un Suèdois ne peut pas peindre un art inspiré de l’art amérindien. Un amérindien ne pourrait peindre quoi que ce soit sur un masque de hockey (la peinture sur masque était un art européen). Nos jeunes québécois qui adorent les mangas ne pourraient dessiner des images inspirées de cet art. On interdit aux chinois de faire du jazz.
Bref, chacun reste dans son coin avec sa culture imposé par sa génétique. Vous pouvez consommer (mais avec modération, ça serait louche si vous consommez trop d’art non « éthnonormalisé » pour vous. On vous surveille!), mais ne créez jamais rien d’un art qui n’est pas dans le bassin légal imposé à votre naissance. Plus on s’enfonce dans cette logique, plus on retourne à une ségrégation, le mur culturel qui existait entre les peuples que ceux qui étaient avant nous ont travaillé fort à faire tomber, les jeunes wokes sont en train de les rebâtir.
Un autre problème est que la définition change selon les circonstances et les gens impliqués. Vous remarquez qu’on parle d’appropriation quand un « blanc » s’inspire d’une forme d’art d’un autre peuple mais « d’impérialisme » quand un peuple non-occidental s’inspire d’un art nord-américain ou européen. Bref, les Occidentaux sont coupables lorsqu’ils s’inspirent et également coupable également lorsqu’ils inspirent les autres.
L’appropriation est un jeu rhétorique, un argumentaire que son utilisateur est presque assuré de gagner. C’est un outil pour la chute des valeurs occidentales.
Ne vous méprenez pas, il existe des cas de véritables appropriations discutables. Si par exemple Holtby se faisait passer pour un amérindien alors qu’il ne l’est pas (un peu comme la sénatrice Warren), ou si un chef d’origine française se faisait passer pour un italien de naissance pour vendre son concept de cuisine italienne, on peut alors se questionner sur l’éthique de tel geste.
Si le gouvernement canadien faisait passer de l’art typiquement amérindien pour de l’art typiquement canadien dans ses communications officielles, il y aurait probablement là aussi un problème d’éthique.
On y voit la encore une fois une grande stratégie de manipulation socialiste, prendre un concept réellement non éthique pour en étirer sans honte sa définition pour faire de presque tout geste de la vie quotidienne un crime dont eux seuls peuvent juger.
Cessons de nous faire jouer dans la tête. Si le masque de Holtby est fait effectivement par un artiste suédois, il aurait pu intéresser des jeunes fans de hockey de Vancouver qui auraient été par la suite encourager les artisans amérindiens de Colombie-Britannique.