« Le grand retour de l’espoir », « Enfin un vrai président », « La fin d’une pseudo-dictature ». Les hyperboles médiatiques n’ont pas manqué suite à l’assermentation de Joe Biden comme président des États-Unis.
Vous avez peut-être remarqué que nous vivons une situation très semblable au conte des habits neufs de l’empereur?
Des faiseurs d’images ont assemblé de somptueux habits faits d’air et de vide à un président nu et faible. Afin de ne pas se faire lyncher par les amis du régime, les médias et commentateurs doivent compétitionner en superlatifs pour décrire à quel point ces habits sont géniaux et porteurs d’espoir pour toute l’humanité. Seuls les gens de bon gout et décents ont le pouvoir de voir ces précieux étoffes constitué d’aucun atome, déclarer ne pas les voir serait s’avouer déplorable.
On a pu apprécier l’inégalée qualité de ces nouveaux habit lors de la grandiose parade du 20 janvier devant les 2000 convives (et quelques 12 gardes nationaux chacun) qui ont eu l’ultime chance de pouvoir contempler de leurs yeux nus les habits d’Adam mettant en vedette l’insoutenable légèreté de son être. Ces habits laissaient tant bouche bée que personne ne se rappelle le contenu du discours du souverain, tant son bon peuple était ébloui par son costume aux mille vertus qui incarnait parfaitement une profonde vérité toute nue.
Il semble qu’un invité de marque n’avait pas les qualités intellectuelles pour apprécier le plus grand jour de l’histoire de l’humanité, croisant jambes et bras, mine déconfite et mitaines propulsées au rang de meme. Mais je m’égare…
Ce qui a surtout été repris du discours du nouveau président est que selon lui, la plus grande menace envers une nation est le manque d’unité. Sur le coup ça semble beau l’unité, mais lorsqu’on s’y attarde, on réalise que l’unité ca signifie ne faire qu’un, bouger dans une seule direction déterminé par un organisme central. L’unité est l’antithèse de la diversité et le prédateur de la liberté. C’est l’idéal de Joe Biden.
Il est curieux également qu’un président qui contrôle la Chambre des représentants et le Sénat décide tout de même de vomir son agenda législatif avec un torrent d’executive orders, outil servant au président a contourner le pouvoir législatif dans la gestion du gouvernement fédéral.
Ce n’est pas moins de 23 de ces executive orders qu’il a signé en moins d’une semaine, comparativement à quatre dans le même laps de temps pour Trump, cinq pour Obama, aucun pour W Bush et deux pour Clinton. En statistique, on parle d’une donnée aberrante.
Avortement du projet Keystone XL, laissant des milliers de travailleurs au chômage, renforcement du Buy America, abolition du programme de Trump qui visait a réduire le prix de l’insuline pour les Américains diabétiques, l’administration Biden s’est déjà mis une partie de ses supporteurs à dos. Le Canada, malgré l’appuis indéfectible de la classe politique à Biden, a définitivement perdu au change après une seule semaine du « retour de la décence ». Play stupid games, win stupid prices.
Il est peut-être temps de considérer ce qui est sans doute la véritable raison pour laquelle la classe politique canadienne étaient unanime contre Trump: À savoir que d’encourager un leader comme Trump risquerait d’encourager du même coup un outsider, quelqu’un à l’extérieur du grand club social politique, d’aller prendre éventuellement une partie de la tarte du pouvoir.