La semaine dernière je suis tombé sur une lettre ouverte publiée dans le Journal de Montréal s’adressant à la Société canadienne de pédiatrie (SCP). Cette lettre était signée par un collectif de parents d’enfants inscrits dans le système scolaire québécois.
Le questionnement des parents
En fait ce collectif avait déjà publié une semblable lettre dans l’édition du Journal du 8 mars dernier (1) où il remet en question certaines affirmations qu’aurait la SCP dans ses écrits:
» Il est dit (dans le document) que le terme « genre » est aujourd’hui complètement accepté. Par qui exactement la confusion entre « sexe » et « genre » serait-elle acceptée ? »
Effectivement, il serait totalement faux dire que c’est « complètement » accepté alors que dans les faits ce ne fait pas du tout consensus.
Ensuite les auteurs de la lettre soulignent un point beaucoup plus important: le fait que les statistiques par rapport envers les sexes à la naissance tiennent une part importante dans le suivi des statistiques en matière de santé et de médecine. Voyez plutôt:
« Si on peut parfois excuser un tel raccourci dans les sciences sociales, on ne peut certainement pas l’admettre dans le domaine médical, d’autant plus lorsqu’il s’agit de la santé de nos enfants. En effet, un médecin sait très bien l’importance d’identifier un enfant par rapport à son sexe. En particulier, tel qu’il appert sur votre site, les courbes de croissance sont différentes pour les garçons et les filles, un fait essentiel à considérer afin d’être en mesure, notamment, de suivre la prise pondérale et staturale adaptée à l’âge et au sexe selon les courbes de l’OMS ainsi que le développement pubertaire associé.
Par ailleurs, nombre de conditions familiales ou de maladies avec des déterminants génétiques se manifestent différemment chez les garçons et chez les filles, et c’est le cas des troubles du spectre de l’autisme (TSA), un facteur de comorbidité souvent associé à la dysphorie du genre dont il est question dans le document »
Voici un excellent point! La médecine a toujours tenu comme cliniquement significatif les différences entre les hommes et les femmes lorsque vient le temps de déterminer comment les gens sont affectés dans leur santé par différents facteurs. Par exemple, les maladies coronariennes affectent différemment les hommes que les femmes. Les recherches et développements doivent en tenir comptes et l’exactitude des sexes dans les recherche est essentielle. Même chose dans le développements de certains médicaments, l’impact de certains vaccins, l’impact du stress, la liste n’en finit plus.
Mais il y a plus!
Cependant c’est en lisant la seconde lettre la semaine dernière que quelque chose a retenu mon attention. Plus particulièrement en lisant cette partie:
» Nous ne pouvons croire qu’un médecin considère qu’il « assigne » un sexe au bébé, pas plus qu’il ne lui « assigne » un poids ou une taille. Il s’agit, dans tous les cas, de « constater » un certain nombre de faits sur une base objective (…) »
J’ai ajouté les guillemets pour porter votre attention sur les verbes « assigner » vs « constater ». Et si vous deviez oublié tout ce que vous venez de lire plus haut je dormirai néanmoins tranquille, pour autant que vous retenez et réfléchissiez bien à ce qui suit.
Assigner VS constater
Ici les mots ont toute l’importance au monde; on constate le sexe d’un nouveau-né; on ne lui donne pas un; Il l’a déjà! Ce n’est NULLEMENT une « assignation »!
Le dictionnaire Larousse définit le mot « assignation » comme suit:
» Action d’assigner, de prescrire, d’attribuer. Acte de procédure délivré par huissier de justice (…) »
Le Médecin n’est pas un huissier qui assigne; il est un scientifique qui constate!
Maintenant je vous pose une question et prêtez-y bien attention car elle est des plus importante, tout particulièrement si vous êtes de futurs parents:
Aux futurs parents
Si l’on devait décréter que le sexe de l’enfant naissant représente officiellement une « assignation » et non un fait, la médecine n’aurait plus le droit de se prononcer sur la question et uniquement l’individu lui-même le pourra. Les médecins qui assistent durant l’accouchement ne pourraient donc eux non plus se prononcer sur le sexe du nouveau-né. Quelles en seraient pour les nouveaux parents les conséquences judiciaires?
Réfléchissez-y bien; Si UN MÉDECIN, PROFESSIONNEL ACCRÉDITÉ ET RECONNU PAR LA LOI COMME AUTORITÉ EN LA MATIÈRE, perd le droit de « confirmer » le sexe de votre enfant lors de sa naissance; VOUS, LE PARENT, étant MOINS qualifié scientifiquement que le médecin, N’AUREZ PAS DAVANTAGE LE DROIT DE LE FAIRE!!!
SI LA LOI EN VIENT À DÉCRÉTER QUE LE SEXE DE L’ENFANT NE PEUT PLUS ÊTRE CONFIRMÉ À LA NAISSANCE, ÇA SIGNIFIE AUTOMATIQUEMENT QUE LES PARENTS N’AURONT PAS LE DROIT de traiter leur enfant en garçon ni en fille (de manière genrée).
FUTURS PARENTS, PRENEZ GARDE!
La Société canadienne de pédiatrie
Vous savez lorsqu’on est en faveur de minimiser la taille de l’état et de minimiser l’ingérence dans notre vie privée, certaines de ces « sociétés » et « associations » peuvent poser un petit problème. Prenez l’exemple suivant:
Sur le site de la SCP, on retrouve ces mots dans sa section « cadre stratégique »:
» Nous assurer que chaque enfant et chaque adolescent s’épanouit (SIC) dans un milieu qui favorise une santé et un bien-être optimaux… c’est notre travail le plus important, (…) même s’il n’est jamais vraiment « terminé ». (…) Chacun doit réfléchir à la contribution unique qu’il peut apporter, tout en scrutant les changements politiques, économiques et scientifiques susceptibles de représenter des possibilités ou des menaces. »
Considérez juste ces mots: » Nous assurer que chaque enfant et chaque adolescent s’épanouit (SIC) dans un milieu qui favorise une santé et un bien-être optimaux »… N’existe-t-il pas déjà la D.P. J. qui a ce mandat??? C’est quoi cette maladie de toujours vouloir, sous prétexte de bonne volonté, s’ingérer dans nos vies privées?!?
Ce texte n’est pas effarent en soi, mais quand on sait que ces sociétés travaillent très fort et réussissent à être considérées par l’état comme des « autorités en la matière » de toutes sortes et à toutes sauces, ça revient toujours et inévitablement à… accroitre encore plus la taille de l’état et le nombre de gens ayant de l’autorité dans nos vies.
De plus en plus nous entendons les mots « associations gouvernementales« , encore une fois synonymes de plus de l’état dans notre quotidien de citoyens. Pour les gens de droite comme nous qui veulent réduire la taille de l’état, ces organisations qui cherchent des titres « d’autorité » en certaines matières peuvent représenter un problème. Ne l’oublions pas. Elles débutent toutes en se donnant la mission « d’éduquer » les gens, puis elles influencent, jusqu’à enfin devenir « maitres de jeu » dans notre société.
Et parents; ne l’oubliez pas; si à la naissance le sexe n’est plus un fait, tôt ou tard ça signifie que les parents non plus n’auront pas le droit de « genrer » leurs enfants. Veillez-y.