Savez-vous que le Salvador, pays en voie de développement avec un jeune Président, Nayib Bukele, qui n’a pas 40 ans, a accepté le mois dernier comme monnaie de son pays les BITCOINS; la cryptomonnaie.
L’audace de Nayib Bukele
Il faut être assez audacieux pour oser poser un geste aussi important. Rappelons que la Chine de son côté a criminalisé la cryptomonnaie. C’est la façon que ce jeune président a trouvé pour tenter de sortir le plus possible son peuple de la misère.
Les pays en voie de développement ont possiblement intérêt à trouver le moyen de sortir des griffes du système monétaire. L’air de rien ce président qui a aussi pris la décision de mettre dehors la compagnie MONSANTO, pourrait changer beaucoup de choses.
Actuellement, les pays du G7 sont si puissants que les petits pays pourraient ne jamais s’en sortir. Avec leurs lois du profit sans limites, des paradis fiscaux incontrôlés et des gouvernements qui imposent des monopoles protégés par des lois, il devient difficile pour les petits joueurs de s’en sortir.
Il faut aussi comprendre que là-bas environ 70 % de la population n’a pas accès aux services financiers traditionnels.
Malgré l’opposition à l’international, et celle de beaucoup d’habitants qui ne comprennent pas comment s’opère ce système, dans certains commerces tels que chez « McDonald » on peut désormais payer son repas par cryptomonnaie. Quand un tel joueur embarque, il devient probable que les autres vont suivre et emboiter le pas.
La cryptomonnaie, une idée ridicule?
À une époque pas si lointaine l’idée d’une devise monétaire virtuelle pouvait sembler irréaliste, mais de nos jours qu’en est-il ? Pensez-y; votre compte de banque est en quelque sorte virtuel, pourtant vous ne direz pas que c’est du faux argent, surtout si ça vous permet de payer concrètement des choses. Si la cryptomonnaie devient une devise nationale au Salvador et que les gens l’utilisent pour faire des transactions alors ce n’est plus une « fausse » devise. C’est le pays qui décide de ce qui constituera sa devise monétaire. (La valeur en elle-même sera influencée par la reconnaissance, la demande, etc.)
L’argent liquide, une espèce menacée
Si vous me permettez le jeu de mots; De nos jours, l’argent en espèce est une espèce menacée. (Oui, ça vient de moi). Tout vient du principe qu’on peut attribuer une valeur à presque n’importe quoi, comme une petite pièce ronde en métal ou même un bout de papier de couleur avec des faces de dignitaires importants, peu importe; ce n’est que de la représentation. Une fois que vous avez déposé cette monnaie dans une institution bancaire, elle devient d’une certaine façon « virtuelle ». Votre argent n’est pas enfermé dans un coffre à votre nom quelque part. Elle devient un rapport sur votre reçu de papier ou dans votre ordinateur.
(Dans les faits cette somme, devenue « virtuelle » sur papier, est réinvestie par l’institution en question. il demeure entre elle et vous une reconnaissance de dette de leur part comme quoi ils vont reconnaitre votre dépôt. J’utilise un langage imagé ici. Une caricature de la chose.)
Rien de concret ne vous appartient physiquement dans l’institution bancaire.
Qu’en penser?
Donc l’idée d’adopter une cryptomonnaie comme principale devise est-elle bonne? Est-ce une utopie? Désormais nous ne devrions pas tarder à le savoir.
J’avoue que je trouve toute cette affaire intéressante. Je préfère que ce ne soit pas mon pays qui soit le cobaye pour cet essai, mais j’ai hâte, et je ne devrais pas être le seul, de voir ce que la suite des choses réserve pour le défi relevé par le Salvador.
À suivre.