Lors d’une crise politique, où lorsque son leadership est mis en doute, le politicien possède deux tactiques qui ont fait leurs preuves et François Legault nous démontre qu’il maitrise bien ses deux tactiques.
Le Bouc-émissaire
Une d’entre elles, la plus lâche et la plus simpliste, est de faire passer la bourde sur un bouc-émissaire, en l’occurrence Horacio Arruda.
Le mot « démission » n’a bien entendu trompé personne ici. De tout temps en politique lorsqu’on ne souhaite pas détruire la carrière d’une personne on le fout à la porte en exigeant sa démission. On peut donc avoir raison de croire que c’est ce qui s’est passé dans le cas du docteur Arruda et de François Legault.
Faire diversion
La seconde tactique, plus subtile et à laquelle le « petit peuple » est encore souvent aveugle consiste à créer une crise pour porter l’attention ailleurs que sur le leader principal. Or, le Québec est déjà en crise, alors que faire d’autre ? Depuis le début de la crise, les hôpitaux du Québec vont mal et il devient maintenant évident (et même une majorité de chroniqueurs s’entendent là-dessus) que la raison est que le gouvernement n’a JAMAIS réussi à mettre en place des mesures suffisantes à régler le problème. (N’oubliez pas que votre premier ministre a déjà été ministre de la Santé et des Services sociaux). Le système de santé a atteint un « Break point » ; il a PASSÉ la zone critique et est en pleine débandade malgré tous les montants que les contribuables fournissent au gouvernement ! C’est la crise !
Puisque le système de santé était DÉJÀ en crise comment s’en servir pour détourner l’attention du public ?
EN CRÉANT UNE NOUVELLE CRISE QUI REDIRIGERA LEUR ATTENTION AILLEURS ; SUR DES BOUCS ÉMISSAIRES.
Combiner les deux tactiques
Cette fois-ci le premier ministre a utilisé la tactique de diversion en y alliant la première tactique du Bouc-émissaire. Il a fait paraitre une nouvelle comme quoi la crise du système de santé était imputable aux non-vaccinés ! Du génie !
De plus ça apporte une troisième tactique qui est de diviser le peuple contre lui-même. Du coup il n’est plus coupable de rien et redevient le héros, surtout si, en même temps, il devient victime d’être un incompris de ceux qui le critique. (L’idée de combiner les deux est loin d’être nouvelle, aussi l’idée de mettre l’accent sur deux classes de citoyens se retrouvent dans la plupart des écrits néo-marxistes bien connus, mais avouons que là, pour diviser, on ne pouvait guère faire mieux).
Aaah, ce cher François…
…Il en connait des tactiques.
Il s’agit du même homme qui est ancien ancien ministre de tout plein de trucs sous le Parti Québécois et qui a démissionné alors qu’il était devenu simple député dans l’opposition.
Ce cher François, alors péquiste au moment de cette démission en 2009, n’a pas pris de plus de deux ans pour, en 2011, créer un nouveau parti (la CAQ) qui, comme toujours, osait faire croire qu’il ferait les choses différemment. Depuis qu’il est devenu premier ministre avez-vous trouvé qu’il faisait changement des autres partis qui avaient le pouvoir auparavant? Moi non plus.
Ségrégation et Apartheid
Pas besoin d’être en Afrique du Sud ou en Corée du Nord pour utiliser ces deux mots.
Dans les faits, voici la définition qu’une recherche sur Google donne :
ségrégation : (nom féminin)
Séparation imposée, de droit ou de fait, d’un groupe social d’avec les autres.
apartheid : (nom masculin)
Discrimination, voire exclusion, d’une partie de la population, qui ne dispose pas des mêmes droits, lieux d’habitation ou emplois que le reste de la collectivité.
(Larousse)
C’est exactement ce qui est en train d’être instauré par l’administration Legault présentement. Ne m’en voulez pas pour les définitions de la langue française.
Vous connaissez déjà la liste des interdits en place, et les propositions en pourparlers ne sont guères rassurantes : interdire l’accès aux épiceries ??? Charger des taxes supplémentaires à une partie de la population qui paie déjà autant que les autres ??? Vous ne verrez ça dans aucun pays qui respecte les Droits de la personne !
François Legault s’apprête à marquer l’histoire du Canada au fer rouge ; ce même fer rouge que l’on employait parfois sous des esclaves et des humains que l’on considérait comme étant des sous-classes d’humains.
Notez que pour amener une société à accepter ce genre de chose parmi elle, la tactique (oui, encore une autre) a toujours été de commencer par promouvoir une haine de la classe visée dans le reste du peuple, et ça, le premier ministre le fait très, très, bien. Alors que le rôle d’un vrai leader est d’unifier, le rôle de diviser est celui des despotes. Ça a toujours été, et vraisemblablement ça l’est encore aujourd’hui.
Triste jour pour le Québec.
Jour très sombre, surtout si certains se mettent en plus à applaudir.
(Image par Jo Duquette)