Alors, comme ça c’était un « call » de Legault et du politique que de fermer les restaurants parce que, selon eux il aurait été trop difficile pour les restaurateurs de contrôler si les invités à une table étaient tous issus de la même adresse?
Est-ce que c’est difficile et déplaisant de devoir jouer au contrôleur et de faire remplir des registres à ses clients? Oui probablement, mais le gouvernement et particulièrement le premier ministre s’il avait agi comme un bon père de famille comme on aime le dépeindre n’avait qu’à présenter la situation comme suit:
1-Préférez-vous fermer vos portes complètement afin de prévenir la contamination croisée entre les foyers?
2-Ou bien, malgré que ce soit déplaisant, garder vos portes ouvertes et faire signer un registre à vos clients afin que la tablée soit toute issue de la même adresse?
Voulez-vous fermer, n’avoir aucun revenu et ultimement fermer vos portes en permanence ou bien avoir un fonctionnement difficile mais un fonctionnement quand même? Le gouvernement s’est substitué à la place des commerçants et a présumé de leur mauvaise foi alors que rien dans le dernier déconfinement ne permettait de croire qu’il y avait eu transmission supplémentaire de cas suite aux fréquentations dans ces établissements.
Nous comprenons tous l’idée du principe de précaution, mais comme nous l’apprenait Horatio Arruda cette décision n’émanait pas de la santé publique elle est donc politique avant tout. La question que l’on doit se poser est: Mais quel détour intellectuel Legault et son équipe ont pris pour s’imaginer que les restaurateurs préféraient être fermés avec zéro revenus quitte à aller en faillite et mettre au chômage tous leurs employés que de travailler à sauver leur entreprise malgré les désagréments? Venant de socialistes n’ayant aucune notion d’économie, nous serions moins surpris, mais venant de quelqu’un ayant dirigé une aussi grosse entreprise que Transat cela nous jette par terre.
Certains diront bah, les restaurateurs pourront se rabattre sur le programme leur offrant une aide financière, mais plusieurs ont déjà affirmé que la paperasse était tellement compliquée qu’il s’agissait en fait d’un incitatif à ne pas appliquer au programme. À titre de précision, il faut j’imagine avoir déjà eu une entreprise pour savoir qu’il vaut mieux éviter le plus possible de dépendre du gouvernement et d’être à la merci du bon vouloir d’employés de l’état comme en témoigneront plusieurs qui ont eu affaire aux gentils fonctionnaires de Revenu Québec qui arbitrairement peuvent du jour au lendemain mettre des entreprises à la rue tout simplement en leur demandant de verser d’avance des acomptes provisionnels. C’est-à-dire de leur verser un « cashflow » qu’ils n’ont pas.
Nous ne voulons pas nous prononcer sur le niveau de gravité de cette pandémie, nous ne sommes pas des experts au niveau de la santé. Mais lorsque les experts de la santé publique disent qu’il n’y a aucune raison de croire que les restaurants ont été un vecteur de transmission du virus et que le gouvernement s’entête à les garder fermé parce qu’il pense à la place de ces dizaines de milliers d’entrepreneurs et qu’il présume de leur mauvaise foi alors que rien ne lui permet de le faire. C’est tout simplement indécent et indigne.
Je n’ai jamais voulu critiquer indument le premier ministre parce que de naviguer à vue dans une pandémie n’est certainement pas chose facile. Mais là il avait toutes les données empiriques devant lui, il sait ce qui se fait avec succès ou non ailleurs et a tout de même décidé de sciemment punir et de mettre le couteau sur la gorge d’une industrie fragile qui emploie des centaines de milliers de québécois dont la vie deviendra de plus en plus précaire. Malheureusement pour lui et son gouvernement, l’histoire va s’en souvenir.