Alors que les résultats préliminaires du vaccin de Pfizer nous donnent enfin la permission de voir la lumière au bout du tunnel de la pandémie, il convient de porter un regard sur la gestion de la crise au Québec. Dans les rangs conservateurs, la critique acerbe du docteur Arruda a été de bon ton. Je ne partage pas ce jugement du Directeur national de la santé publique.
Horacio fait son boulot.
Le rôle du docteur Arruda dans le cadre de la pandémie de Covid-19 est à la base de conseiller le gouvernement sur les mesures à prendre pour diminuer la propagation du virus, les hospitalisations, et les décès causés par le virus. Et en tant qu’expert, il ne conseille le gouvernement que sur ces aspects.
A chaque jour il doit répondre à la question « quelle est la meilleure stratégie pour minimiser les cas, les hospitalisations et les décès ». Il ne sera jugé au final que sur ces aspects. Bien sûr, il ne répond pas aux autres questions. Comment diminuer les dommages sur la santé mentale, sur l’emploi, sur les finances publiques, sur la production de notre économie.
Ce n’est pas sa fonction et franchement il serait probablement mauvais pour conseiller le gouvernement sur ces aspects.
L’homme qui doit jongler avec tous ces aspects. Celui qui doit trouver l’équilibre entre tous ces facteurs, tant au niveau sanitaire qu’économique que financier, c’est le premier ministre François Legault. Bien sur les choix qu’il avait à faire n’étaient pas facile, mais la population lui a donné le mandat de faire ces choix en temps de crise.
Comme il a décidé de se cacher derrière le docteur Arruda et de donner les clés du Québec depuis mars à un homme dont la fonction n’est de conseiller le gouvernement sur un seul aspect, François Legault a décidé dès le mois de mars 2020 d’abdiquer de ses devoirs de premier ministre.
François Legault a laissé tomber ses responsabilités et il a laissé tomber les Québécois.
Et d’avoir très consciemment laisser Arruda être le bouc émissaire de sa propre lâcheté est tout simplement impardonnable.